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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 13:45

C’est en 2007 que j’ai « rencontré » Isabel Dalhousie pour la première fois. Elle est l’héroïne de la saga « philosophique » du facétieux et brillant Alexander Mc Call Smith , (on lui doit la n°1 lady detective agency).

Autrefois rédactrice en chef (maintenant directrice) de la fameuse revue d’éthique appliquée, Isabel a une fâcheuse mais délicieuse manie de se mêler des affaires des autres. Pour leur plus grand bien, naturellement !

 

Chaque enquête philosophique confronte les idéaux d’Isabel au principe de réalité. Elle tire son épingle du jeu et confond le coupable toujours avec humour et finesse. Sujette à de nombreuses contradictions et autres poussées de mauvaise foi (si si, cela lui arrive !), elle peut compter sur l’aide, l’amour et donc la lucidité de Jamie, le père de son petit Charlie; mais aussi sur le bon sens de Grace.

 

Dans ce sixième volet, Isabel rencontre sa vieille ennemie Minty Auchterlonie lors d’un goûter pour leurs jeunes enfants. Isabel s’en méfie toujours, mais quand l’ambitieuse Minty, dirigeante d’une banque d’investissements, se trouve confrontée à l’hostilité de ses actionnaires, elle décide d’agir.

En affrontant le problème du plagiat, elle croise de nouveau le fer avec son adversaire, le professeur Dove. Quant aux fiançailles récentes de sa nièce Cat à un funambule, Isabel redoute qu’elles ne tournent à la tragédie, une fois de plus. Pendant ce temps, Jamie, le père de son enfant, comprend lui aussi l’importance d’être reconnaissant…

 

SITE : A toutes lettres

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 14:48

Eli est un clochard, brisé, au bout du rouleau, Belle une prostituée qui cherche à fuir son mac. Matthew est un jeune homosexuel, Seven un tueur à gages sans pitié. Ils ne se connaissent pas mais se retrouvent ensemble sur le même bateau… en partance pour l’Enfer. Un Enfer un peu particulier, qui pourrait être New York mais n’en est qu’une copie… franchement décalée. Tous quatre, armés de leurs seuls soucis et accompagnés par un étrange personnage, n’ont plus alors qu’une idée en tête : trouver un moyen de s’évader.

Critique

Par Gillossen, le 07/11/2010

Drôle de petit bouquin que ce nouveau Hal Duncan !
A la croisée des genres, puisque l’on retrouve aussi bien une société infernale (au sens propre du terme) totalitaire gangrénée par l’info spectacle et autres travers qu’un archange armé d’une épée de feu, ce court roman percutant nous tient en haleine de la première à la dernière page.
Pur produit de série B, Évadés de l’enfer s’assume comme tel, évoquant New York 1997 et tant d’autres récits du genre du médium cinéma, et ne rechigne d’ailleurs jamais à mettre en avant ses références, sans pour autant voir l’auteur renoncer au ton très particulier développé dans Vélum et sa suite, mais surtout à sa philosophie sous-jacente. Il n’en demeure pas moins largement plus accessible, du fait de son histoire de base : la rencontre de plusieurs personnes se rebellant contre leur destin pour tenter l’impossible : s’évader de l’enfer. Tout est dit dans le titre et Duncan ne perd jamais de vue son pitch de départ.
Mais, dès les premières pages, l’auteur prouve qu’il n’est pas là seulement pour nous offrir un petit tour de montagnes russes particulièrement sulfureuses. L’ambiance est lourde, désespérée, on ne cherche pas à nous rendre attachants les personnages… On les accompagne seulement dans une aventure chargée en rebondissements, en répliques qui sentent bon les punchlines des années 80 parfois, en méchants très méchants et les gentils… Non, pas de “gentils” en vue, bien entendu.
Hal Duncan fait en tout cas preuve d’une réelle inventivité dans le choix de ses décors, avec un enfer en apparence bien loin de celui de Dante, même si thématiquement parlant, on ne peut pas dire que l’auteur invente quoi que ce soit ou renouvelle vraiment certaines conceptions, vis-à-vis de la religion par exemple, lorsque l’on songe par exemple au personnage de Lucifer.
Mais lit-on vraiment ce roman dans ce but ? Évadés de l’enfer ! est avant tout un pur moment de détente et de fun de 200 pages à peine, mais loin d’être décérébré pour autant. Au contraire ! Êtes-vous prêts à vous lancer ? Car dans le cas présent, l’enfer est pavé de mauvaises intentions… que l’auteur prend plaisir, un malin plaisir évidemment, à nous lancer en pleine face.
Vivement l’assaut sur le paradis.

7.5/10

 

Site : Elbakin

 

B-book à la sauce Duncan — avec des anges, du blasphème, de la violence et des sodomites — Évadés de l’enfer ! donne à première vue dans le récréatif et le premier degré. Après les circonvolutions de Vélum, cette nouvelle direction littéraire surprend. Mais si ce court roman fait simple, il n’en remplit pas moins son contrat. Divertissant, palpitant et beaucoup plus subtil qu’il n’y paraît, le one-shot de Hal Duncan a de quoi convaincre

.

Résumons. Évadés de l’enfer pourrait se contenter de son cahier des charges. Un bref roman rentre-dedans foncièrement jubilatoire et parfois hilarant. Mais Hal Duncan ne fait pas les choses à moitié. Il y injecte une dimension blasphématoire inédite, un côté ouvertement tragique et s’offre même le luxe d’une certaine poésie hurlante. Une vraie réussite et un livre à découvrir au plus vite. Court, bon, dérangeant et... renversant

 

Site : Cafard cosmique

 

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 11:27

Barcelone est décidément à l’honneur en cette fin d’année. Après Petra et Fermín, c’est au tour de l’immense Méndez de Francisco Gonzalez Ledesma de revenir dans Il ne faut pas mourir deux fois.

 

Quelque part, dans la banlieue de Barcelone, une gamine trisomique est prostituée par une vieille maquerelle. Gabri sort de 8 ans de prison, pour le meurtre du violeur de sa femme ; il est approché par Conde, riche industriel, pour abattre un homme. Sandra abat sont futur époux le jour de ses noces. Et Mendez, le vieux flic jamais retraité, enfreignant tous les ordres de sa hiérarchie (comme toujours) va retrouver les liens, protéger les innocents, confondre les pourris … Sans jamais arrêter personne, comme toujours.

Si vous voulez savoir comment fonctionne la police de Barcelone, comment se répartissent les rôles entre police nationale et police catalane, comment on obtient un mandat, le rôle des avocats etc. … Laissez tomber, ce roman n'est pas pour vous.

 

Si vous aimez les vieilles rues de Barcelone, si comme Mendez et Ledesma vous pensez que, lorsque plus personne ne se rappellera de vous vous mourrez un seconde fois, si vous aimez l'humour âpre de ce vieux flic, son humanité ; si un peu de tendresse ne vous fait pas peur … Précipitez-vous sans hésiter.

 

Toute la thématique de Ledesma, tout son travail de mémoire, roman après roman, pour que ne meurent pas la Barcelone populaire qu’il a tant aimé, les anonymes qui se sont battus aux heures les plus noires, les maîtres d’école qui ont continué à enseigner, les femmes qui ont lutté pour nourrir leur famille et conserver leur dignité … Toute ces choses qu’il ne veut pas oublier pour qu’elles ne meurent pas deux fois. Comme le dit un vieux communiste rencontré par Méndez :

 

« Je veux qu’on se souvienne de moi Méndez, après tout ce temps en prison, tout ces drapeaux disparus, que quelqu’un se souvienne que j’ai aussi été un homme, pas seulement un casier judiciaire. »

 

Un grand roman qui prend aux tripe, fait naître en quelques lignes le sourire, le dégoût, la haine et l'envie de pleurer. Un concentré d'humain chaleureux, qui tient chaud, même sous la neige ! Un roman où se côtoient le lyrisme, la poésie et le langage le plus prosaïque :

 

« Méndez affectionnait la salle des pas perdus. Il s’y engagea tel un matou et se dirigea vers la salle des toges, nimbée cet après-midi là d’une lueur douce et ambrée, apte à inspirer une sentence en vers. »

 

Suivi immanquablement quelques lignes plus loin par un « Putain Méndez »,

 

Site : actu du noir

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 11:13

Si l’on a fait de Lovecraft le maître de l’horreur « cosmique », d’une épouvante « matérialiste » tenant plus de la science-fiction que du fantastique, c’est en retenant surtout les « grands textes » constituant ce que l’on a ultérieurement baptisé (sans doute un peu abusivement) le « mythe de Cthulhu ». Mais l’œuvre lovecraftienne ne s’arrête pas à ces seuls récits, et on aurait bien tort d’en négliger les autres facettes, notamment celle des Contrées du Rêve : quatorze nouvelles, publiées entre 1920 et 1938 (donc après le décès de l’auteur pour certaines d’entre elles), dont quatre composent le « cycle de Randolph Carter » (plus connu chez nous sous le titre de Démons et merveilles), composé sur une période d’une quinzaine d’années, entre 1919 et 1933.

Dans Les Contrées du Rêve, si l’horreur est souvent bel et bien présente – encore que d’une manière plus diffuse, parfois –, on est bien loin du matérialisme et de la science-fiction. Ces textes, plus ou moins inspirés de la manière de Dunsany, relèvent davantage de ce que l’on qualifierait aujourd’hui de fantasy : un univers « autre », plus ou moins cartographié, où le surnaturel et la magie sont omniprésents, et où les dieux sont une réalité (pas d’interrogation, ici, sur le statut divin des Très Hauts, dieux de la Terre, contrairement aux Grands Anciens tels Cthulhu et ses petits camarades) ; on y voyage dans ses rêves à dos de zèbre, les bateaux s’envolent à la frontière entre la mer et le ciel, et l’armée des chats bondit sur la face cachée de la Lune…

Le recueil se divise en deux parties. Le premier tiers rassemble une dizaine de brefs contes fantastiques, présentant diverses facettes des Contrées du Rêve. Lovecraft ne s’y montre pas toujours au sommet de son talent, mais l’ensemble ne manque pas d’intérêt. Si l’on jettera un voile pudique sur la triste allégorie raciste de « Polaris », on s’attardera par contre avec davantage de plaisir sur sa quasi-antithèse, « La Malédiction qui s’abattit sur Sarnath ». On pourra trouver l’allégorie très personnelle de « La Quête d’Iranon » un peu lourde, mais se régaler de textes plus aboutis tels « L’Étrange Maison haute dans la brume », « Celephaïs », « Les Autres Dieux », et surtout ce délicieux petit bijou qu’est « Les Chats d’Ulthar ».

Les deux autres tiers du volume sont occupés par le « cycle de Randolph Carter », à savoir Démons et merveilles. Trois nouvelles et une novella centrées sur le même personnage, constituant une vaste fresque onirique sans équivalent. « Le Témoignage de Randolph Carter » est un récit d’horreur gothique assez bien ficelé, mais dont le lien avec les Contrées du Rêve est pour le moins ténu : seul le personnage, à vrai dire, justifie sa place dans ce livre.

Mais suit immédiatement le chef-d’œuvre du recueil, qui en occupe plus d’un tiers à lui seul : « La Quête onirique de Kadath l’Inconnue ». Un court roman surréaliste totalement débridé, hystérique, grotesque au sens de Poe, parfois à la limite du ridicule (l’épisode lunaire…), mais d’une inventivité formidable, insensée, repoussant toutes les limites du bon goût pour notre plus grand plaisir. « La Quête onirique de Kadath l’Inconnue », qui reprend bon nombre d’éléments des textes précédents, submerge le lecteur, l’assomme d’idées toutes plus géniales les unes que les autres. C’est à n’en pas douter le point d’orgue du recueil, et, bien que l’on soit ici très loin de l’ambiance et des thème des « grands textes » du « mythe de Cthulhu » (malgré la présence en guest-star de Nyarlathotep, le messager des Autres Dieux), une œuvre majeure de Lovecraft.

« La Clé d’argent » est également une réussite tout à fait remarquable. Un très beau texte, manifeste teinté de mélancolie, à la forme un brin déstabilisante, mais pour un résultat convaincant. C’est sans doute moins vrai de sa suite directe, « À travers les portes de la clé d’argent » (écrite en collaboration avec E. Hoffman Price), texte peu crédible, d’un mysticisme saoulant et surtout atrocement bavard…

En dépit de quelques fausses notes ici ou là, Les Contrées du Rêve est bel et bien un régal, et, ne serait-ce que pour « La Quête onirique de Kadath l’Inconnue », mérite le détour. Maintenant, se pose le problème de cette édition en particulier, a fortiori pour les heureux possesseurs du troisième tome des œuvres de Lovecraft dans la collection « Bouquins » de Robert Laffont, qui rassemblait déjà ces nouvelles. En d’autres termes, la nouvelle traduction de David Camus justifie-t-elle l’achat de ces Contrées du Rêve (21 €, tout de même, pardon de faire dans le matérialisme) ? Difficile à dire. On lui accordera que sa traduction de ces textes est certainement la plus complète et la plus « juste » ; par contre, ce n’est probablement pas la plus littéraire… Certes, on ne frissonne plus devant le désormais mythique « Si long, Carter ! » de la première traduction de Démons et merveilles. Mais rendre le très riche vocabulaire de Lovecraft – qui a tendance il est vrai à en faire des tonnes – n’est guère une tâche aisée, et David Camus, à l’occasion, a connu quelques défaillances : les répétitions, notamment, sont nombreuses ; mais on peut aussi regretter quelques brutaux changements de registre (dont l’effet est pour le moins grotesque), ou l’emploi de quelques anglicismes ou quasi-anachronismes écorchant quelque peu l’oreille…

Toutes choses égales par ailleurs, Les Contrées du Rêve est donc – sans surprise – un excellent recueil de nouvelles, au sein duquel brille tout particulièrement « La Quête onirique de Kadath l’Inconnue » (mais le reste n’est pas à négliger pour autant). En tant que tel, il a indéniablement sa place dans toute bonne bibliothèque. Mais cette nouvelle traduction justifie-t-elle à elle seule l’achat de cet ouvrage ? C’est là une tout autre question, bien autrement complexe, et dont la réponse variera, en fonction des attentes et des finances de chacun…

Toutes choses égales par ailleurs, Les Contrées du Rêve est donc – sans surprise – un excellent recueil de nouvelles, au sein duquel brille tout particulièrement « La Quête onirique de Kadath l’Inconnue » (mais le reste n’est pas à négliger pour autant). En tant que tel, il a indéniablement sa place dans toute bonne bibliothèque. Mais cette nouvelle traduction justifie-t-elle à elle seule l’achat de cet ouvrage ? C’est là une tout autre question, bien autrement complexe, et dont la réponse variera, en fonction des attentes et des finances de chacun…

Toutes choses égales par ailleurs, Les Contrées du Rêve est donc – sans surprise – un excellent recueil de nouvelles, au sein duquel brille tout particulièrement « La Quête onirique de Kadath l’Inconnue » (mais le reste n’est pas à négliger pour autant). En tant que tel, il a indéniablement sa place dans toute bonne bibliothèque. Mais cette nouvelle traduction justifie-t-elle à elle seule l’achat de cet ouvrage ? C’est là une tout autre question, bien autrement complexe, et dont la réponse variera, en fonction des attentes et des finances de chacun…

 

Toutes choses égales par ailleurs, Les Contrées du Rêve est donc – sans surprise – un excellent recueil de nouvelles, au sein duquel brille tout particulièrement « La Quête onirique de Kadath l’Inconnue » (mais le reste n’est pas à négliger pour autant). En tant que tel, il a indéniablement sa place dans toute bonne bibliothèque. Mais cette nouvelle traduction justifie-t-elle à elle seule l’achat de cet ouvrage ? C’est là une tout autre question, bien autrement complexe, et dont la réponse variera, en fonction des attentes et des finances de chacun…

 

Site : cafard cosmique

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 10:04

En 2039, à la faveur d'une vague de chaleur sans précédent, une souris s'introduit dans la salle hyper sécurisée où l'ordre de départ de missiles nucléaires peut être lancée. Par le plus grand des hasards, ladite souris tombe sur la touche qui active les missiles. Par un hasard encore plus improbable, elle retombe sur la touche qui valide l'envoi des têtes nucléaires. C'est ainsi que la troisième guerre mondiale a commencé.
Trois autres conflits mondiaux plus tard, en 2157, une équipe composée d'un ancien satellite, d'un ancien pirate de l'espace, d'un scientifique, d'une télépathe et d'une abeille est constituée pour une mission secrète de l'alliance sino-européenne. L'idée est d'atteindre la nouvelle Terre qu'un capitaine stellaire a approchée il y a peu de temps mais dont les coordonnées sont erronées. Cette Terre 2 serait le salut de l'humanité depuis que les guerres nucléaires ont provoqué un hiver nucléaire. Il n'y a presque plus de ressources énergétiques et l'échec de cette mission condamnerait à coup sûr l'ersatz d'hommes qui survit encore.
Le secret est aussi un facteur important car l'alliance Amerusse et des Cheikhs d'un côté et les Japonais de l'autre ne vont pas laisser passer l'occasion de mettre la main sur une planète vierge.
Pendant ce temps, les sino-européens ont découvert un artefact inca qui recèle de nombreuses surprises...

 

Terra ! est un roman d'aventures spatiales et, comme vous en serez rendu compte en lisant le prologue, ces aventures sont loufoques avec des personnages complètement barrés. Dans ce roman, l'écrivain italien utilise tous les artifices et tous les thèmes courants de la science-fiction. S'il commence dans l'anticipation, il se développe ensuite en respectant les codes de la hard-science, du space opera, des histoires de robots, des histoires de surhommes (des télépathes ici) et d'autres pulps célèbres.
On pourra y l'influence des grands auteurs de la science fiction (Dick, Adams, Asimov, Williamson) mais il y apporte sa touche toute personnelle qui imprime une vraie identité à l'oeuvre.

En particulier lorsqu'il insert à intervalles régulières des poèmes ou des contes. Et ce lorsque Stefano Benni use et abuse de la digression. En même temps, il jongle avec adresse avec les mots, les sonorités et invente des expressions.
Mais tout cela n'est pas écrit innocemment: la critique et la satire sont derrière chaque bon mot, chaque situation burlesque. Il s'attaque à de nombreux sujets de société et se permet même de s'interroger sur les applications de la science.

 

Six ans après Le Guide Galactique et dix-sept après La Dimension des miracles, Terra ! fait partie de ces romans burlesques et drôles, écrit par un auteur doué d'une imagination foisonnante. Cette réédition est une belle initiative de l'éditeur et confirme que les Italiens savent aussi écrire de la science-fiction.


 Site : Sfiuniverse

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 15:59

.Chassez le surnaturel, il revient au galop ! C'est toute l'ironie de l'assassinat spectaculaire du docteur Jha, célèbre démystificateur de supercheries magico-religieuses. Surnommé le "chasseur de gourous", il vient d'être assassiné en plein coeur de Delhi, empalé par une apparition de la déesse Kali. Un phénomène trop fumeux pour que Vish Puri, enquêteur de l'agence Détectives très privés, ne soit tenté d'élucider ce mystère. Voilà l'excellente combinaison entre une enquête que l'on pourrait qualifier de traditionnelle - Vish Puri a tout d'un Sherlock Holmes qui aurait troqué l'opium contre la cardamome, alliant l'art de lire les physionomies à un flair de fox-terrier - et un portrait taillé dans le vif de l'Inde contemporaine avec la crédulité du petit peuple, les bourgeois adipeux, les chiens errants, les odeurs, les rickshaws, avec pour maître unique le bakchich. La recette fait mouche, on renifle l'Inde comme si on y était. En cela, pas de mystère, c'est au contraire "élémentaire, mon cher Puri" ; l'auteur anglais a épousé une Indienne et se partage depuis entre les deux pays.

 

Site : Le point

 

Il y a déjà quelques mois, nous vous faisions part de notre enthousiasme en lisant le premier roman de Tarquin Hall, L'homme  qui exauce les vœux, qui associait bonne humeur,  cocasserie et découverte d'un pays aux traditions multiples décrites avec moults détails croustillants. La parution récente en 10/18 du petit dernier au nom évocateur, Le chasseur de gourous, laissait présager un bon moment de lecture. Déception, ce nouvel opus fait tout de suite penser à un épisode du Club des cinq, version polar indien. On a l'impression de se balader dans un chromo rempli de clichés pour le moins éculés. Il ne manque à Vish Puri que le chien Dagobert pour que sa bande de détectives soit au complet... Quant à l'histoire, volontairement roulletabillesque, elle manque d'épaisseur et par la modestie de son intrigue empêche l'auteur de développer la personnalité des protagonistes. Je mettrai ma déception sur le compte du cinéma car entre temps nous avons eu droit au magnifique Slum dog millionnaire qui révélait la face cachée hyperréaliste d'un pays corrompu et déjà totalement désabusé. Il semble que Tarquin, lui, en soit resté à la petite historiette légère et désuète destinée à distraire un jeune public, ou des  nostalgiques de la Bibliothèque verte. Souhaitons qu'un de ses proches lui offre le DVD du film de Danny Boyle pour qu'il se remette les idées en place pour son prochain livre qui, espérons-le, sera un peu plus au diapason de la tendance littéraire actuelle qui nous fait découvrir des pays et des cultures sans passer par la case exotique. Le meilleur exemple de réussite dans le genre étant évidemment Matt Rees et ses polars palestiniens qui décrivent sans concession l'univers dans lequel est plongé Omar Youssef, son détective enseignant et témoin de son temps. Tarquin Hall, lui, est à classer dans la catégorie des lectures distrayantes, un peu comme Alexander McCall Smith et sa joyeuse bande d'enquêtrices africaines

 

Site : Blog  du polar

 

 

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 18:09
Tout commence comme une mauvaise blague pour l'inspectrice Petra Delicado qui se fait piquer son sac dans les toilettes d'un supermarché. Rien de grave, elle le retrouve quasiment juste après sauf que... son flingue a disparu. Pour ne pas devenir la risée du commissariat (toujours une image à défendre quand on est une femme) Petra en fait une affaire personnelle - même si son patron lui explique qu'il y a beaucoup d'autres dossiers en cours plus importants - et la seule piste qu'elle ait est le témoignage qui décrit la gamine - visiblement une petite émigrée de l'Est - qui l'a volée. L'affaire va être longue (les gamins ne sont heureusement pas fichés, donc on ne sait pas où les trouver), dure et particulièrement noire, car en remontant la piste de la petite, l'inspectrice va tomber - entre autres - sur un réseau de pédophilie.
L'avis du libraire

Ce nouvel épisode (le septième, si vous ne connaissez pas la série, le mieux est de commencer dans l’ordre, vous y verrez l’évolution des personnages) est placé sous le signe de l’émigration clandestine et de la violence faite aux enfants et ce qui frappe, c’est le traitement tout en finesse de la part d’Alicia Gimenez Bartlett : pas de mots superflus ni de descriptions horribles (en témoigne une photo trouvée dont l’inspecteur se sert pour son enquête, rien n’est décrit, juste l’horreur dans les yeux des gens la voyant). Et quand l’atmosphère est trop lourde, son inspectrice au bord de la crise de nerfs, elle calme le tout par les histoires de mariages du commissariat. Et croyez-moi, il faut être fort pour faire côtoyer une histoire si noire et tant d’évènements heureux à la fin.

 

Site : Entre  noirs

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 18:04

Dans la collection Spécial Suspense, les héros de Deborah Crombie enquêtent à Londres sur des meurtres d’hier et d’aujourd’hui. Avec “Les larmes de diamant” (Albin Michel), l’auteur nous propose encore un passionnant roman…

Installés à Notting Hill, les policiers londoniens Duncan Kincaid et sa compagne Gemma James forment avec leurs enfants respectifs une famille recomposée. Sa mère étant hospitalisée pour de sérieux soucis de santé, Gemma demande des jours de repos. En réalité, elle va s’occuper d’un problème que lui soumet sa voisine et amie Erika Rosenthal. Juive allemande ayant fui le nazisme avec son défunt mari David, la vieille dame vit à Londres depuis la guerre. Elle vient de retrouver la trace d’un magnifique bijou, une broche Art Déco créée par son père fin des années 1930. L’objet précieux figure au catalogue d’une prochaine séance d’enchères. Gemma se rend à la salle des ventes. Elle interroge Kristin Cahill, l’employée ayant traité le cas de la broche, et son autoritaire supérieur, l’expert Amir Khan. Il restent muets sur la provenance du bijou.

En 1952, le décès de David Rosenthal entraîna une enquête pour meurtre. Le policier Gavin Hoxley était un professionnel consciencieux. Il découvrit bientôt l’identité du cadavre dépourvu de papiers. Enseignant, la victime possédait un caractère ténébreux. Au dire d’un de ses collègues “… il y avait une aura d’amertume autour de David Rosenthal. Personnellement, cela m’évoquait une odeur de cendres.” Que la victime ait été proche de la Haganah, militants juifs prônant la vengeance, Hoxley n’en était pas certain. Le policier sympathisa avec Erika, jeune veuve attirante. Malgré la ténacité de Gavin Hoxley, des pressions supérieures décidèrent de clore l’affaire. Le policier lui-même devenait gênant.

Quand Kristin Cahill est victime d’un accident de voiture, il apparaît vite qu’il s’agit d’un meurtre. Chargé de l’enquête, Duncan Kincaid soupçonne autant Amir Khan que Giles Oliver, collègue épris de Kristin, même si ce dernier n’a pas de voiture. L’adjointe de Gemma James trouve une autre piste. Oisif fils de famille, le jeune Dominic Scott semble avoir été l’amant de Kristin. Sans doute visait-elle un peu haut, car les Miller-Scott appartiennent aux milieux fortunés. Pourtant, Kristin a bien servi d’intermédiaire pour la vente de la broche, les vendeurs étant Dominic et son ami Harry Pevensey, vieux comédien sur le déclin. Les policiers vérifient l’alibi de Dominic, plus ou moins sûr. Par obligation, Amir Khan finit par dévoiler le nom du vendeur. Mais, entre-temps, Harry a été à son tour renversé mortellement par une voiture. Le même véhicule que dans le cas de Kristin.

Duncan Kincaid ne croit pas aux coïncidences. Si les rôles de Dominic Scott et de Giles Oliver sont troubles, le policier se demande jusqu’à quel point Khan joue la comédie. Bien que ce douloureux épisode ait marqué sa vie, Erika ne raconte jamais leur fuite de l’Allemagne nazie. S’interrogeant sur la mort du mari de la vieille dame, Gemma consulte les archives de la police de ces années-là. C’est en retrouvant un journal d’époque que des éléments capitaux se font jour. Pour les crimes du présent, le policier Duncan Kincaid cherche toujours qui supprime ceux qui ont voulu monnayer la broche de diamants…

Peu de commentaires à faire sur les excellents romans de cette romancière confirmée. On partage rapidement l’ambiance familiale et la part professionnelle du couple d’enquêteurs. Quant au contexte, parmi les thèmes qui sont abordés, les procédés de salles des ventes même prestigieuses ne semblent pas toujours clairs. Sujet principal, la place des réfugiés Juifs d’Allemagne en Grande-Bretagne autour de la 2e Guerre est retracée à travers le personnage d’Erika. Complémentaires au récit, les scènes des années 1950 sont particulièrement réussies. Pour l’affaire actuelle, l’auteur distille habilement quelques indices tout en ménageant un suspense de bon aloi. Deborah Crombie nous a concocté une intrigue solide et maîtrisée, véritable plaisir de lecture.

 

Site : action suspens

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 18:01

Etat de New York. Une immensité blanche, désertée. Un vent de glace qui souffle du Canada. Un décor de fin du monde, de silence râpeux - religieux. Un homme creuse, les mains agrippées à une pelle. Un trou dans la neige, puis un autre, inlassable. Il recherche le corps d'une fillette. Une disparition que ce flic paumé ne peut accepter, qui lui rappelle une autre disparition, celle de sa petite fille. A ses côtés, son chien. Le Chien, c'est son nom, veille sur lui, à la manière d'un chien, avec une fidélité implacable. L'homme, celui qui ne croit plus au printemps, se nomme Jack. Il était le narrateur de l'époustouflant Filles, le premier roman traduit en français de l'écrivain américain Frederick Busch, décédé en 2006 à 65 ans. Dix années après Filles, voici Nord. Où l'on retrouve Jack. Où l'on retrouve l'immensité blanche, ce même décor d'apocalypse - celui des souvenirs qui reviennent en rafale. Jack approche de la cinquantaine. Depuis Filles, il s'est enfui, au sud, à l'ouest, au soleil, toujours seul, shérif là, vigile ailleurs. Il n'a pas changé, il a toujours l'hiver dans le sang, porte en lui la mort, l'impossible deuil. Aujourd'hui, il revient sur les lieux du crime, ceux du désespoir.

Ceux qui ont lu Filles attendaient depuis trop longtemps le retour de Jack. Ceux qui ne l'ont pas lu vont découvrir par son entremise un auteur de la trempe de Russell Banks ou Jim Thompson. Des fouilleurs de désillusions, des capteurs de violences, des cracheurs de feu qui exploitent dans leurs romans ce que l'Amérique triomphante porte en elle de désarrois dissimulés. Frederick Busch écrit la noirceur de vivre, la poisse, mais contrebalance l'effroi en les donnant à lire entre les lignes, dans le cours d'une narration ample, qui prend le temps, respire, va à tâtons. L'écrivain avance épaule contre épaule avec son narrateur, comme pour ne pas le brusquer, et le protéger, quoiqu'il arrive, ad vitam æternam... La vérité, celle qui concerne la mort de sa petite fille, Jack la connaît. Il ne peut la dire sans foudroyer sa femme. Jack, ce type foutu, sans toit, sans famille, sans un endroit où il puisse « se mettre à l'abri de lui-même », serre les lèvres, tait son secret, et porte son fardeau comme d'autres leur croix.

Avec Nord, Frederick Busch va bien au-delà d'une quête de rédemption. Au plus fort de l'infortune, de l'amertume, il invente une réconciliation, un chemin fragile qu'il dessine pour ses personnages. Il les y conduit avec la tendresse d'un père. Avec seulement cinq livres traduits en français (il en a écrit plus d'une vingtaine), l'écrivain impose une vision du monde, de l'humanité, en racontant des histoires de gens, jeunes ou vieux, blancs ou noirs, trop dignes pour se plaindre ou pour renoncer. Avec tact, une sensibilité à fleur de mots, il donne vie à ceux qui sont bannis. Il les aide à dévoiler un bout de leur âme, pas plus, pudeur oblige, mais n'en raconte pas moins ces petits riens qui ont pour nom : affection, respect, fidélité.

Ces hommes et femmes rencontrés dans Filles, Nord ou L'Inspecteur de nuit - autre incroyable histoire, entre un sniper res­capé de la guerre de Sécession et Herman Melville, l'écrivain échoué dans le port de New York -, ces gens-là sont tous membres d'une même famille, celle de Frederick Busch et, donc, la nôtre. Ils sont là aussi avec leurs violences rentrées, leurs rêves sans utopie, dans Missions de sauvetage, un recueil de nouvelles également traduit aujourd'hui (1). Missions de sauvetage ? Un titre de livre ou une déclaration d'intention ? Un ultime

 

Site : telerama

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 17:55

Luke, un adolescent londonien, disparaît à la sortie de son lycée. Les parents, les Mullen, tardent à prévenir les flics bien que le père soit retraité de la police. L’inspecteur Thorne est toujours placardisé au servide des Crimes Graves et on lui propose de rejoindre la brigade chargée de cette affaire qui mute vite en enlèvement. On comprend assez rapidement que Luke a été enlevé par un jeune couple dont l’élément féminin est junkie. Louise Porter, la fliquesse égale de Thorne au service de protection des mineurs, ne paye pas de mine mais l’inspecteur baise assez peu, si vous voyez.

Enfin, bref, Thorne demande au père de dresser la liste des malfrats qu’il a coffrés et qui pourraient être tentés de se venger sur son fils. Et sur la liste, il manque un nom. Partant de là, Thorne et Porter vont tirer les fils d’un écheveau qui plonge profondément dans les fameux secrets enfouis du titre. Tout comme les non-dits, les dissimulations, les mensonges qui conduisent, qu’on le veuille ou non, à la mort.

C’est un bon titre de Billingham, bien construit, avec une intrigue à tiroirs secrets. L’auteur fait souvent 30 pages de trop à la fin de ses livres pour compliquer encore plus la sauce, comme ces cuistots qui rajoutent du paprika au dernier moment. Néanmoins, Thorne, sa mauvaise humeur, ses disques de country et son pote homo enlèvent le morceau. Au passage, on pénètre également dans les écoles privées anglaises qui, elles aussi, recèlent leur lot d’abrutis racistes. Le Royaume Uni est à l’honneur ces jours-ci : Billingham, Harvey et Rankin. Ca nous repose des américains.

 

Site : Marc Villard

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