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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 14:33
Point ici de compte-rendu sur la dernière édition de notre salon nantais préféré. Prenant exemple sur les Imaginales, les Utopiales ont décidé d'avoir elles-aussi leur anthologie annuelle. Sur la couverture qui reprend l'affiche du salon figure un sommaire impressionnant. Que de beau monde, pour les étrangers comme pour les français !

Robert Charles Wilson prend le relais d'Ugo Bellagamba et de sa très intelligente et drôle préface avec le génie que l'on connait. Lire un texte de l'auteur de Spin, c'est se glisser dans un monde à la fois étrange et familier, un univers où les personnages vous sont proches dès les premières phrases, dès les premiers mots. Cette nouvelle qui a remporté le Prix Aurora en 1996 préfigure des chef d'oeuvre récents de l'auteur dans les thématiques qu'elle aborde : fascination pour les étoiles, traitement de l'altérité, etc. Une perle !

Catherine Dufour signe la seconde nouvelle avec le style qu'on lui connaît. La plume au poing, elle nous livre un texte violent, qui va vous direct dans l'estomac, direct dans nos roubignols, à nous messieurs. Ce texte nous baigne dans une ambiance policière assez crue, proche par exemple d'une série comme The Shields. On y apprend, entre autres, les 1001 raisons pour lesquelles une femme peut tuer un homme. Messieurs, ce texte peut nuire à votre sommeil, vous voilà prévenu !

Avec Elvis le Rouge, Walter Jon Williams nous propose un texte complètement barré que l'on croirait tout droit sorti d'un recueil de Michael Marshall. Sans trop en dire pour ne pas vous gâcher la (relative) chute, il raconte l'histoire d'un rocker qui monte, qui monte, qui monte... jusqu'à sa chute donc. Un bon moment.

Suit une nouvelle de Pierre Bordage qui ne m'a du tout convaincu ; pis, je me suis même ennuyé. Je l'ai trouvé trop didactique, plus didactique encore que la préface dont elle se fait l'écho - un écho moins fort et un peu répétitif. Petit, je n'aimais pas que l'on me fasse la morale. Faut croire que je n'ai pas tant changé !

D'ordinaire, je n'aime pas les oeuvres de Stephen Baxter. Lire un de ses textes, c'est un peu comme me mettre un glaçon dans la bouche : c'est froid, ça donne mal à la tête et c'est très rapidement chiant ! Et bien, pas là. Georges et la comète ou quand la fin de l'Homme n'est pas synonyme de fin de l'humanité. Georges et la comète ou si vous regardiez la fin du monde avec des places au premier rang. Georges et la comète ou si vous rêvez - ou pas - dans le corps d'un primate volant. Un texte délirant qui montre une autre faceur de l'auteur américain, une facette qui me plaît bien.

L'anthologie se clôt sur un texte de Jean-Philippe Jaworski. Toujours pas de SF - tant mieux ! - pour l'auteur de Gagner le Guerre ! Si Préquelle (c'est le nom de la nouvelle) n'est pas au niveau de celle de Rois et Capitaine, elle ne démérite pas pour autant et laissera nombre de lecteurs sur leur faim... Une préquelle quoi !

8/10 Une réussite. Une de plus pour les Trois souhaits. Une de plus pour les Utopiales. Un joli cadeau pour les habitués du salon, un tout aussi beau présent pour ceux qui n'y ont jamais mis les pieds, bref, une petite anthologie de qualité pour tous !

Simatural

SITE : Librairie Critic
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