Charley Witney est une jeune femme en pleine remise en question. Son travail ne lui apporte plus d’épanouissement, son couple traverse une phase difficile, et ses problèmes de stérilité n’arrangent pas les choses. Stressée et désireuse de changer de vie, elle quitte Londres avec son mari et emménage dans une jolie et ancienne maison. Mais la vie à la campagne n’est pas plus reposante : sa nouvelle demeure lui paraît étrangement familière, sa première rencontre avec le voisinage est des plus mystérieuse et des souvenirs ambigus surgissent, de plus en plus terrifiants. Sur les conseils de son amie Laura, elle décide alors de suivre des séances de régression hypnotique, et plonge progressivement dans ses vies antérieures. Les séances, plus intenses et angoissantes les unes que les autres, lui ouvrent de nouvelles voies pour comprendre son passé. Mais ouvrir une telle boîte de Pandore n’est pas sans conséquence…
Célèbre auteur de thrillers à succès, Peter James porte un regard doux-amer sur son héroïne. Il la malmène, la pousse dans ses retranchements, la fait douter de sa propre raison… Tout est là : un passé trouble, des rêves-souvenirs inquiétants, une maison qui paraît presque vivante, et des voisins au comportement plutôt… étonnant. Il entraîne, par la même occasion, le lecteur dans un univers à mi-chemin de la réalité où les frontières deviennent floues et impalpables.
Hypnose est un roman qui se lit facilement. Si la mise en place du cadre peut paraître un peu longue, elle n’en reste pas moins intéressante pour comprendre la psychologie du personnage et les épreuves auxquelles Charley Witney devra faire face. Il n’y a pas de grandes surprises au cours de cette lecture, le schéma de narration est assez classique et les rebondissements sont amenés « paisiblement ». Le côté fantastique est présent « mais pas trop », histoire d’entretenir le suspense et servant presque d’excuse pour traiter la question de la réincarnation sous un angle nouveau. Hypnose n’est pas un livre « coup de poing », un qui remue les tripes, qui fait trembler de peur. Sa lecture n’est pas transcendante. Cependant, Peter James s’en sort plutôt bien avec une lecture qui reste agréable, parfois angoissante, mais jamais effrayante, entretenant un sentiment de doute et la sensation que la réalité peut à tout moment basculer.
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