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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 15:29

« Un excellent roman donc, avec lequel Eric Halphen pourrait bien avoir coulé les fondations d’une série exceptionnelle : Comme ses grands prédécesseurs McBain ou Harvey il ne s’est pas limité à décrire une enquête mais réussit à nous passionner également à la vie de ses personnages. On attend avec impatience de savoir ce qu’il va advenir de Jonas Barth, Biztek et des autres. Alors, le début d’une belle série ? »

 

Halphen Pour un fois, je vais faire de l’autosatisfaction, et de l’auto citation … Voilà donc ce que j’écrivais à propos de Maquillages, le précédent roman d’Eric Halphen.

 

Il se trouve que j’avais raison (d’un autre côté, je ne suis pas complètement couillon, quand j’ai eu tord, j’évite de le rappeler …), et La piste du temps en est la preuve.

 

Le corps sans vie de Marc Chaussoy a été retrouvé dans un terrain vague du côté de Neuilly. L’enquête sur sa mort revient à l’équipe du commandant Bizek, sous la responsabilité du juge Jonas Barth de Nanterre. Jonas a connu Chaussoy, il y a bien longtemps, quand ce dernier était la star de son club d’athlétisme. Il avait ensuite eu une carrière sportive prometteuse, interrompue brusquement. Depuis, personne ne semble savoir d’où il pouvait tirer l’argent qui lui assurait un train de vie fort élevé. Bizek et son équipe commencent alors une investigation qui va bientôt déranger des gens très haut placés, et Barth devra se replonger dans un passé douloureux …

 

Eric Halphen c’est un peu l’anglais du polar français. Car il y a bien une british touch dans sa façon de construire un polar procédural, tranquillement, sans grands chambardements, en donnant plus d’importance à la vie des personnages qu’à l’enquête en cours. A la manière d’un John Harvey ou d’un Graham Hurley (je ne serais d’ailleurs pas surpris qu’ils fassent partie des lectures de l’auteur).

 

Le seul reproche qu’on pourrait faire à ce roman, est d’effleurer de loin certains sujets qui pourraient avoir été approfondis pour donner plus d’émotion (je pense en particulier à la jeunesse de Jonas Barth que l’on devine particulièrement douloureuse).

 

Sinon, c’est bien à John Harvey que l’on pense. Même façon d’entrecroiser les histoires, d’introduire de vrais personnages secondaires auxquels on s’attache l’espace de quelques pages, de décrire les travers de notre société au travers d’une intrigue policière, sans jamais tomber dans la thèse ou le pamphlet. Et surtout même attention portée aux personnages. La british touch, vraiment.

 

Avec la spécificité Eric Halphen, qui connaît trop bien les rouages de la justice, de la police, et de leurs liens avec le pouvoir politique et la presse pour nous laisser la moindre illusion sur la capacité de ses personnages à changer le cours de l’histoire …

 

Bref, une belle suite à Maquillages qui confirme tout le bien que j’avais pensé du premier roman d’une série que j’espère longue.

 

 

PS. Je sais, je me répète, mais je risque d’être assez irrégulier ici d’ici la fin du mois de juin qui est un poil trop dense

 

 

SITE : Actu du noir

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